Semaine Internationale du 1er film
Tapis rouge à l'ouverture ce samedi 11 novembre
A la dimension des grands rendez-vous internationaux, la 4e édition du festival Yarha s'annonce ce 11 novembre à l’institut français de Yaoundé. La cérémonie d'ouverture est calée sur le prestige. L'esprit se résume dans le dress code imposé pour la circonstance: "tenue de gala exigée", lit-on sur le carton d'invitation.
Cela dénote également de la valeur que le comité d'organisation du festival accorde et veut accorder au 7è art au Cameroun. "Une place de choix", selon la déléguée générale, Sylvie Nwet.
Cette année, le festival innove, en offrant des projections pour enfants. 1000 élèves des établissements scolaires de la capitale politique seront initiés à la culture du cinéma à travers l'activité "petits déjeuners Ciné-enfants". Au programme de la semaine, 24 films inédits, des Master class, unejournée ciné-femmes, des ateliers de formation, Yara découverte et des expositions. La cérémonie d’ouverture samedi le 11, débutera à 19h avec le film «Cessez-le-feu» d’Emmanuel Courcol. La soirée s’achève par un cocktail à 21h.
A la manette
Sylvie Nwet, déléguée générale du festival Yarha
Elle est née un 4 mai, il y a une quarantaine d’années. Depuis dix-sept ans, la native du département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral, a décidé de prendre sa vie professionnelle en main. C’est sur le 7è art et les relations publiques qu’elle a jeté son dévolu. La combinaison de ses deux passions l’a conduite à exercer comme chargée des relations publiques du festival Ecrans Noirs (pendant quinze ans) et comme Consultante en événementiel à la Fondation Inter-Progrès (depuis 2002). L’adepte de la transformation de la boue en or, conçoit la vie à l’américaine. Elle écume les festivals de cinéma à travers le monde, pour dénicher des performances et nouer des contacts. Depuis 2014, elle a lancé la Semaine Internationale du Premier film Yarha avec Patricia Mouné, une autre férue du cinéma. En plein préparatifs de la quatrième édition qui démarre ce samedi 11 novembre prochain, la jeune femme est surbookée. Mais, elle nous en dit plus sur l'événément.
Yarha 2017, qu'en attendre ?
Les principales innovations qu’apporte la 4è édition de la Semaine Internationale du 1er film se situent au niveau de son organisation et de son contenu. Pour la première fois, l’évènement s’étend sur trois sites : l’IFC de Yaoundé, pour les projections cinématographiques, le CCC pour les activités d’animation «YARHA découverte», et certains ateliers de formation auront lieu au Centre culturel espagnol.
Pour ce qui est des activités, nous faisons la part belle aux femmes et aux enfants. Deux activités thématiques sont au rendez-vous : «Les matins petits déjeuners cinéma pour enfants»un programme de charme qui offre à partir du lundi 13 Novembre 2017 à 9H00 aux tous petits des écoles primaires de la ville de Yaoundé, un encadrement pédagogique et artistique de Blandine Glamcevski. Dans le cadre d’une initiation à l’éducation par l’image et d’accroitre leur culture cinématographique.
Pourquoi un zoom sur les femmes?
«Yarha ciné femme» a été mis sur pied pour répondre à cet objectif. Le vendredi 17 Novembre, le festival déroule le tapis rouge aux femmes. Une journée entière pour booster l’entreprenariat féminin dans les domaines artistiques en général et cinématographiques en particulier, et promouvoir les œuvres faites par les femmes cinéastes.
Mieux encore, le festival consacre un site entier aux métiers annexes du cinéma. Disons-le, le cinéma est un tout. La réalisation d’un film fait appel à bien de domaines : la mode, la sculpture, la décoration, la peinture … et l’essor du 7e art au Cameroun dépend aussi du développement de ces métiers qui comme le cinéma local souffrent d’un manque de soutien.
Pour cette édition, Yarha met à disposition une plateforme d’expression et de découverte des jeunes talents dans les différents domaines artistiques sous l’appellation de Yarha découverte au Centre culturel camerounais.
Y aura-t-il un hommage rendu cette année à un cinéaste ?
Oui, à notre invité d’honneur, le parrain, Cheick Oumar Sissoko, avec la présence des doyens Dikonguè Pipa et Gérard Essomba. Tous des grands noms du cinéma africain.
Propos recueillis par G-Laurentine Eyebe Assiga