Canal 2'Or, le grand jour

Serge Constant Ebene

«Nous promettons un évènement de grande facture»

Le régisseur de l’Acte 13 Canal 2’Or dévoile les couleurs de l’événement qui se déroule ce 30 octobre dans la capitale économique du Cameroun.

Canal 2'Or, Acte 13. Nous y sommes ou presque… L’angoisse saisit-elle le Comité d’organisation surtout avec un public de plus en plus exigeant ? 

Le public est très exigeant et il a raison. Nous avons mis l’évènement à un haut niveau de qualité et à chaque édition, nous essayons d’améliorer. Et c’est un gros stress de préparation parce qu’il faut à la fois anticiper les appréciations du public et les risques opérationnels qui entourent l’évènement. Même quand on a l’expérience, on transpire toujours à l’approche de la date.

En termes de format, reste-on sur l’habituel ?  Quel est le contenu de cette édition? 

Le public doit s’attendre au moins à un évènement de grande facture avec un beau décor, une présentation qui grandit la réputation du Cameroun. Nous nous sommes engagés dans une version dite digitale pour permettre à différents publics de vivre l’évènement. L’évènement sera à la fois en présentiel et en «distanciel», c’est inédit.

Parmi les innovations de l’acte 13, il y a le changement du lieu de la cérémonie des awards. Vous retournez là où tout a commencé. Pourquoi ce retour à Douala ?

Ce n’est pas Douala, ce n’est non plus Yaoundé. Le public auquel nous nous adressons est camerounais et africain. Par contre, il faut tourner et produire l’évènement quelque part. Le lieu doit répondre à quelques critères. Le Palais de congrès de Yaoundé est le cadre idéal mais assez contraignant. L’hôtel Best Western nous offre une belle salle. C’est une expérience que nous allons explorer et vivre.

A voir le déploiement de l’équipe, on a l’impression que tout est parfait. Des annonceurs se bousculent, le public est en haleine, la com est exponentielle. Toutefois, rencontrez-vous  des difficultés ?

Il y a beaucoup de difficultés. La plus grande c’est la culture de l’évènementiel. Les différentes parties prenantes sont exigeantes mais n’apportent pas toujours la contrepartie nécessaire pour la réalisation. Nous avons une quantité importante de petites, mais devons continuer à constituer un pool important d’expertise. L’infrastructure, merci aux quelques espaces disponibles mais cette faiblesse limite nos capacités et la créativité. Heureusement que nous avons une équipe forte, soudée et motivée. Des réflexes sont nés et nous permettent d’avancer sans crier.

13 ans après, quelle est votre vision de l'événement ?

D’abord, il y a un espace libre dans l’univers des Awards de musique en Afrique. C’est une position que nous visons mais mieux, je souhaite, qu’à terme, les artistes qui veulent se distinguer citent le Canal 2’Or comme l’un de leurs meilleurs accomplissements.

Votre plus beau souvenir des Canal 2'Or…

Rien. Pas parce qu’il y en a pas, mais parce qu’à l’heure actuelle, mon esprit est orienté vers le prochain évènement.

Quel regard posez-vous sur le déploiement de l'événementiel de prestige au Cameroun ?

Je pense humblement que nous montons en puissance dans l’organisation des évènements au Cameroun. La cérémonie de tirage au sort de la CAN en est une illustration. Nous pouvons être fiers de ce développement de compétences et de cette expérience. Le Canal 2’Or avec son exigence de qualité devient aussi un terrain d’expérimentation et une école d’expertise. Restons humble, l’industrie est en balbutiement.

Propos recueillis par G-Laurentine Assiga