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Amazingworld237
2 février 2024

Costumes

Le cinéma dessine sa mode

black panther open

L’habit fait le rôle. C’est un fait déjà démontré dans le 7è art. Le cinéma étant l’art de l’image, le costume y occupe une place importante. Rendre vivante une œuvre est une tâche dévolue au costumier. Véritable petit génie, il participe à la crédibilité et à la notoriété du film. Mais, rien à voir avec la mode populaire se défend Agnès Nègre, créatrice française de costumes (disons plutôt "créateur de costumes". Dame Agnès préfère le titre au masculin. Elle a plus de 220 films et téléfims à son actif)  spécialisée dans les films d’époque. Car, la création ici n’émane pas du créateur de costume lui-même. Il n’est pas là pour lancer une tendance, mais pour donner une âme à la pensée du réalisateur ou du metteur en scène. C’est là la grande difficulté et la grande différence. Le créateur de costume use de subtilité et de psychologie, parfois de métonymie, pour y parvenir. Sur le grand écran, on peut aisément admirer son travail. Des films de fiction, «Avatar», «Star Wars», «Mad Max», les films d’époque «Marie Antoinette», «Louis XIV» «Twelve year slave», etc., peuvent servir de témoins à ce propos.

Par le costume, le créateur dévoile subtilement la profession, la personnalité ou la nationalité du personnage. L’acteur, lui, a l’obligation, non seulement, d’épouser le rôle, mais aussi de très bien porter le costume qui va avec. Des longues séances sont réalisées pour réussir cette fusion. Des mois entiers. Le résultat doit frôler la perfection, faire réel.

Depuis des décennies, certains costumes de cinéma ont pris un caractère mythique et restent gravés dans la mémoire collective. Par exemple, la robe blanche plissée de Marylin Moroe dans «Sept ans de réflexion», film de Billy Wilder, sorti en 1955. Elle est même entrée dans les codes de la mode populaire surtout par cette scène où elle se soulève au-dessus d’une bouche de métro. Lui donnant un côté sensuel irrésistible. Pouvez-vous imaginer, aujourd’hui, un rôle de Charlie Chaplin sans son costume noir, sa chemise blanche, son nœud papillon, sa canne et son chapeau melon ? Ou Indiana Jones sans sa chemise et son fouet ? Non !

Dans un passé bien récent, le monde a été ébloui par le travail de Ruth Carter, la costumière en chef du film de marvell Studio Black Panther Wakanda for ever. Des costumes inspirées du patrimoine culturel africain ont fait sensation et lui ont permis de décrocher sa première statuette. Ruth Carter est en effet devenue la première femme afro-américaine à revecoir un Oscar. Au-delà des talents des acteurs (Chadwick Bosmean, Lupita Nyong'o), la qualité des costumes, alliant techniques ancestrales et modernes, a propulsé le film.

Ruth E Carter ok

wakanda

Sur un plan plus général, le costume et le rôle collent si bien à la peau de certains acteurs que, durant les avant-premières, ils se présentent sur le tapis rouge avec un look similaire. Objectif : frapper le public, lui montrer que ce n’est pas une illusion, qu’il ne s’agit pas d’effets spéciaux ou d’infographie. Le tapis rouge devient ainsi une autre scène où l’habit continue à faire le moine.

Au Festival de Cannes, on l’attend avec impatience chaque année. Le public veut se régaler de la nouvelle garde-robe des célébrités du 7è art. La croisette se transforme en défilé de mode. Certains amateurs de cinéma ont beau crié que cette «scénarisation» de l’arrivée des invités détournent le but du festival, rien n’y fait. 

Au Cameroun, le métier reste marginal. Les scenarii sont pensés en décallage des costumes des acteurs. A quelques exceptions près, où l'on voit des collaborations établies entre les maisons de production et les enseignes de mode (cas de Chambeny Enternainment d'Ebenzer Kepombia et I'Am 237 pour les séries "Madame Monsieur" et "La baitaille des chéries"). Il n'existe presque pas de professionnels spécialisés dans le costume de film. Les débats à venir dans le cadre de la 5è édition du Grand Prix Francophilie des médias (15-21 juillet 2024 à Yaoundé), pourraient activer une prise de conscience pour le dévéloppement de ce secteur. Nous y reviendrons dans un prochain article.

G-Laurentine ASSIGA

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  • Entrez dans le monde féérique de la culture et des stars. La journaliste people G-Laurentine Assiga, présidente du Réseau des journalistes culturels du Cameroun, vous transporte dans l'univers de la créativité. Les arts, le tourisme et le lifestyle.
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