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Amazingworld237
17 octobre 2019

Salatiel

Un vrai faiseur de stars

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Il est chanteur, auteur-compositeur, arrangeur, producteur. La musique urbaine camerounaise lui doit en partie sa gloire actuelle. Plus de 500 tubes porte sa griffe depuis 5 ans. Il alterne plusieurs rythmes musicaux : makossa, bikutsi, afropop. Mais c’est dans la dernière catégorie que son nom est devenu une référence. Grâce au succès rencontré par des hits comme «Calée» de Daphne ou «E go Beta» de Mr Leo. Cette année 2019, il a fait un featuring avec la chanteuse américaine Beyonce. Il est également juré de la compétition Mutzig Star. Mais qui est ce jeune homme qui fait bouger les lignes de la production musicale au Cameroun? Assez discret, un tantinet timide, je vous dévoile un profil de bâtisseur.   

Une légende est née

Croire en ses rêves. Oser. Envers et contre tout. Suivre son instinct. Travailler dur. Se relever après de nombreuses chutes. Déployer ses ailes. Atteindre son but. Le parcours de Salatiel pourrait se résumer en ces quelques phrases. Son nom est une référence. Ses beats, une puissance. La puissance de la musique urbaine made in Mboa du moment. Vous l’avez certainement déjà suivi scandé dans de nombreux tubes de Dynastie Le Tigre, Mr Leo, Blaise-B, Locko ou Daphné : «Salatiel on the beat».  Vous vous retrouvez, n’est-ce pas ?!

Seulement 32 ans et déjà un homme important. Salatiel est le boss de la société de production Alpha Better Records. Même si son humilité lui impose un certain recul. «C’est maintenant que le travail commence», confie-t-il. Il garde à l’esprit son objectif principal qui est d’imposer «le son camerounais» en Afrique et dans le monde. «J’ai créé Alpha Better Record parce que je cherchais un son, une mélodie ayant une touche camerounaise. Un son qui pouvait nous démarquer des flows du Nigéria ou de la Côte d’Ivoire», soutient-il. Vendre le label 237 sera donc une quête de tous les instants. Il ne comptera pas les nuits sans sommeil, les essais multiples pour trouver la bonne gamme. Et au regard de l’effervescence actuelle, on peut dire qu’il l’a tient. Sur les réseaux sociaux, il est suivi par plus de 200.000 personnes. Dans le milieu artistique camerounais, ses talents de compositeur sont recherchés. Nar6 Pryze a fait appel à ses services. Ce fils de pasteurs est très demandé.

 Le label gagne des collaborations internationales

La croix et la bannière

Tout ce succès fait rêver. Mais Salatiel Livenja Bessong, à l’état civil, sait d’où il vient. Un bref retour en arrière fait remonter dans sa mémoire les moments de galère. Dans son esprit trottent par ailleurs les embûches qui ont parsemé son chemin professionnel. Comme des sentinelles, elles fonctionnent telles des lignes de lazer à ne pas franchir. Car, avant d’atteindre les sommets, Salatiel Bessong a bien roulé sa bosse. Il a dû affronter la désapprobation de ses parents sur son choix. Après l’obtention d’un bac scientifique en 2005, logiquement, les siens le voyaient médecin. Un métier confortable, sans incertitudes salariales. Il avait décroché une entrée dans la prestigieuse faculté de médecine de Yaoundé. Ah la capitale camerounaise agira comme un électrochoc. C’est ici que l’adolescent d’alors prendra conscience de son futur métier. Il apprend à jouer à trois instruments : guitare, batterie, piano. Il devient chef d’une chorale gospel de Cradat (quartier universitaire). Habité par l’esprit «music», Salatiel crée le groupe «Salas band». Le charisme de ce natif de Tiko en fait le leader. S’il s’épanouit dans cette passion, ses parents ne digéreront pas son «inclination». «Mes parents ne m’ont pas trop encouragé (…)». Ses instruments de musique lui seront confisqués à son retour à la maison en 2006. Suivra plusieurs mois d’hibernation et de réflexion. Au bout d’un an, presque, il annonce à ses parents qu’il change de filière. Il s’inscrit en biologie animale (zoologie) à l’université de Buea.

En studio, travailleur inlassable

Avec le sens des affaires dans la peau, Salatiel cherche son autonomie et, discrètement, compose des chansons pour d’autres. Le bouche à oreille assurera sa communication dans le milieu. Engagé comme directeur artistique dans une chorale de lycée de la place, il apprendra les rudiments du métier de producteur au studio M1. Emile Ngumbah lui met le pied à l’étrier. Intelligent, le sixième d’une fratrie de neuf apprend vite. Pendant deux ans, il se perfectionnera.

Se sentant les tripes fermes, il se lance dans le showbiz en 2010. Il monte le groupe Da-Thrill. Il le met en compétition au Nescafé Africa, un concours africain de détection de talents. Le groupe de Salatiel termine deuxième en Afrique. Le jeune chanteur a ainsi une voie royale vers le succès. Malheureusement, le groupe se sépare, trois ans plus tard. Salatiel ne considère pas cette mauvaise passe comme un échec. «C’est plutôt un tremplin», assure-t-il. Adepte de la positiv-attitude, il ne se décourage pas.

 Oulééééé, c'est le week-end!

Toujours plus haut

Encore plus motivé, Salatiel revient au-devant de la scène avec un nouveau projet : «Alpha Better Records». En 2014, le premier titre de cette écurie «E go Beta» de Mr Leo fait un carton. A lui la gloire ! Ses efforts sont récompensés. Les lauriers ne cesseront plus de tomber dans son escarcelle. En solo, il remporte le concours «MTN make the music» avec le titre «Fap kolo». Il devient ambassadeur d’une marque de téléphonie mobile et son poulain Mr Leo d’une marque de téléphone et de bière. Les affaires sont florissantes. Il est invité aux grands événements locaux et africains. Il participe au festival de jazz «Splash Reggae Festival» en Espagne. En 2016, il sort son premier album de 13 titres «I am Salatiel».

Des lauriers, il en récolte

Depuis lors,  son ascension est continuelle. Une ascension qui suscite des convoitises, des envies et des jalousies. Les groupies ne le lâchent quasiment pas. Lors de la célébration des 70 ans d’une entreprise brassicole à Yaoundé en juin 2018, l’une d’elles l’a retrouvé sur scène pendant qu’il reprenait le titre «Toi et moi». Pauvre Salatiel, il n’arrivait pas à s’en défaire. Même si aucune alliance ne brille à son annulaire gauche, le fils d’un père originaire de Kribi précise qu’il n’est plus un cœur à prendre. «J’ai une vie de famille. J’ai des enfants», indique-t-il. Et sur Instagram, il partage quelques clichés de cette vie avec ses followers.

Fun time. Footeux du dimanche

Même si sa carrière l’absorbe, il sait trouver une minute pour vivre d’autres sensations. Des sensations sportives, pour être précis. «Je joue au foot et au basket, voilà mes hobbies», assure-t-il. A ses enfants, qu’il tient éloignés de la frénésie médiatique, il veut léguer des valeurs essentielles : la foi en Dieu, la confiance en soi, le travail et le travail bien fait. Des bases qui lui permettent de tenir aujourd’hui et de rêver encore plus grand. Et de faire briller le Vert-Rouge-Jaune dans l’entreprenariat culturel. 

G-Laurentine ASSIGA

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  • Entrez dans le monde féérique de la culture et des stars. La journaliste people G-Laurentine Assiga, présidente du Réseau des journalistes culturels du Cameroun, vous transporte dans l'univers de la créativité. Les arts, le tourisme et le lifestyle.
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